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Le consommer local, seul moyen de sortir le Sénégal du sous-développement (Par Coumba Ndoffène DIOUF)

par | Oct 2, 2019 | A la une, Contributions, Société | 0 commentaires

Sénégalaises ! Sénégalais ! Nous savons tous à quel point chacun d’entre nous aime la patrie. Nous sommes convaincus que chacun serait prêt à donner sa vie, si toutefois la mort se présentait comme unique moyen de sauver notre cher Sénégal. Ce pays qui nous a vus naître, grandir, persévérer et à qui nous devons notre tout. Cependant, il y a un problème, un réel problème que seuls nous fils du pays pouvons résoudre : le retard économique du Sénégal.

Depuis notre indépendance, notre pays ne peut pas sortir du lot des pays sous-développés. Des nations avec qui nous étions au même niveau de développement dans les années 60, nous ont largement dépassés aujourd’hui. Mieux, ils nous apportent même de l’aide.
A mon humble avis, tant qu’on ne privilégie pas la destination Sénégal, en consommant ce que nos agricultures, menuisiers, artisans …et industries locales produisent, nous ne quitterons jamais ce stade de sous-développement. Que ce soit le PSE, que ce soit la Coopération dans toutes ses formes, que ce soient l’aide ou les prêts de la Banque mondiale ou du FMI, rien de tout cela ne pourra développer le Sénégal si nous continuons d’importer massivement des produits que nous pouvons trouver ici chez nous.
C’est en consommant ce que nous produisons que nous arriverons, dans un futur proche, à faire décoller notre économie et à produire tout ce dont on aura besoin.
Il est toutefois avéré qu’on ne peut pas se passer de l’Occident pour certains besoins, notamment les biens d’équipement, l’automobile et le multimédia… Mais, de grâce, consommons les produits que des fils du pays cultivent ou fabriquent et qui ne nécessitent vraiment pas d’être importés.
Consommons: le riz local, l’huile locale, le sucre local, la pomme de terre locale, l’oignon locale, le lait fabriqué par les entreprises locales, etc. Utilisons les jolis meubles faits par des menuisiers professionnels du pays. Nos artisans font également d’excellentes choses et nos tailleurs confectionnent aujourd’hui des vestes, des robes et autres costumes de luxe qui n’ont rien à envier à ceux de l’étranger.
Aux autorités, principalement le président de la République, c’est à vous de porter ce combat de la promotion du consommer local. Équipez vos bureaux de meubles locaux. Aidez davantage les agriculteurs et pensez à geler, le maximum possible, les importations des denrées et autres produits qui existent au Sénégal. Donnez des privilèges aux entrepreneurs, ingénieurs et architectes sénégalais en les favorisant dans les appels d’offres. «Des étrangers réalisent aujourd’hui des chantiers que des fils du pays sont capables de faire. Je pense que 70 à 75% des marchés publiques devraient être donnés aux nationaux et le reste aux étrangers», m’a dit un jour un jeune entrepreneur évoluant dans le secteur du génie civil.
Encore une fois, seuls nous fils du Sénégal pouvons sortir notre pays de cette situation de sous-développement et de dépendance.
Consommons ce que nous produisons pour arriver à produire ce que nous consommons et aspirer ainsi au développement.
Vive le Sénégal ! Vive le consommer local.
Le développement du Sénégal c’est aussi le civisme et la propreté. Revoir nos comportements dans la rue et dans la vie en société d’une manière générale. Maintenir les maisons, les rues, les quartiers, les villes ou villages propres. Eviter de détruire ou de saboter les biens publics, nos biens publiques j’allais dire. Il faut Bannir de notre vocabulaire le terme «mbedd mi mbeddoum bour la» (la rue est publique donc chacun peut y faire ce qu’il veut). J’ai toujours mal quand je vois des gens jeter par terre des gobelets, mouchoirs, papiers, ordures ménagères et autres, verser partout les eaux usées. Ça rend sale notre pays et ça pollue l’atmosphère. Et n’oublions, la lutte contre l’insalubrité et la protection de l’environnent a un coût.
Conducteurs, piétons, bref nous usagers de la route, aillons aussi des comportements responsables sur la chaussée. Évitons de garer n’importe où et n’importe comment. Il faut toujours penser à l’autre sur ce que l’on fait. Si chacun se respecte et respecte son prochain, la vie sera vraiment plus facile pour nous tous.

Coumba Ndoffène DIOUF

Citoyen sénégalais, journaliste

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