«Nul n’est censé ignorer la loi»
Ce principe, fréquemment rappelé et qui signifie qu’on ne saurait invoquer son ignorance de la loi pour prétendre y échapper, est loin de correspondre à la réalité quotidienne au Sénégal.
Il faut pourtant bien admettre qu’en raison de son caractère général et impersonnel, une loi n’est pas faite pour être méconnue par ceux –là même à qui elle est censée s’appliquer, c’est à dire à tous les citoyens.
S’il est admis que le langage juridique présente pour les « non –initiés » une certaine incompréhension, il n’en demeure pas moins qu’il peut être rendu accessible au grand nombre des citoyens.
Déjà, en 1539 en France, une ordonnance du roi François 1er mentionnait en son article 110 ceci « afin qu’il n’y ait cause de douter sur l’intelligence des arrêts de justice, nous voulons et ordonnons, qu’il n’y ait, ni puisse avoir, aucune ambiguïté ou incertitude, ni lieu à demander interprétation ».
Cet article montrait déjà le problème soulevé par le célèbre adage romain « nul n’est censé ignorer la loi ».
Il est donc sans équivoque que « nul ne peut échapper à l’application de la loi sous prétexte d’une ignorance de celle-ci ».
C’est pourquoi, pour permettre aux citoyens sénégalais de mieux connaître la loi et mieux comprendre leurs droits, les Jeunes Juristes du Sénégal proposent, l’enseignement du droit dès le secondaire.
A l’instar de la philosophie, le droit sera d’une importance capitale pour l’éducation nationale.
L’introduction du droit dans l’enseignement secondaire permettra de mieux préparer les jeunes qui après le bac, souhaiteraient faire des études de droit à l’université.
L’introduction du droit dans l’enseignement secondaire permettra de donner un emploi à ces milliers de jeunes juristes sénégalais qui, malheureusement, croupissent dans les dédales du malheur du seul fait de leur chômage chronique.
S’unir pour la promotion et la vulgarisation du droit.
Abo MBAYE
AJSD/SJP