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Bordeaux : Les derniers instants de Cheikh Béthio Thioune et sa volonté de laver son honneur…« Le Cheikh que j’ai vu, ne reviendra pas au Sénégal vivant… »

par | Mai 8, 2019 | A la une, Actualités, Société | 0 commentaires

C’est hier, mardi 7 mai 2019 que le guide des Thiantacônes a rendu l’âme à la Clinique de l’Institut Bergonié de Bordeaux, sis au 229, Cours de l’Argonne, 33 000 Bordeaux. Ses proches soufflent à « L’Observateur » que sa santé s’est détériorée depuis son Accident vasculaire cérébral (Avc) intervenu en 2009. Et en raison de la découverte d’une autre pathologie dont le traitement nécessite «des molécules inexistants au Sénégal», le Cheikh prend ses soins dans cette structure sanitaire de Bordeaux où il suit son traitement depuis des années.

L’Institut Bergonié est présenté dans son site comme «un établissement de santé privé d’intérêt collectif (Espic) depuis le 20 mai 2010. Il est également l’un des 20 centres régionaux de lutte contre le cancer. L’Institut constitue avec le Centre hospitalier universitaire (Chu) de Bordeaux le pôle régional de cancérologie». Mieux, l’Institut est labellisé «Site de recherche intégrée en cancérologie» (Siric) par l’Institut national du cancer (INCa).

Seydina Thioune, un de ses fils, était au chevet du guide des Thiantacônes à l’article de la mort. «Son état de santé s’était dégradé ces derniers jours. Il a rendu l’âme sous nos yeux», témoigne-t-il.

Aussitôt après le constat du décès intervenu vers 14 heures Gmt, note « L’Observateur », les autorités hospitalières ont joint un de ses enfants du nom de Serigne Saliou qui était à Touba. Il s’en ouvre à son frère, Khadim Thioune et l’information est rapportée au porte-parole du Khalife général des Mourides, Cheikh Bassirou Abdoul Khadre Mbacké. Ce dernier répercute la mauvaise nouvelle au Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké qui, aussitôt, reçoit des enfants du défunt Cheikh Béthio Thioune pour discuter sur les préparatifs de son transfèrement de la France et de son enterrement.

D’après les confidences faites à «L’Observateur» par des membres de la famille, la dépouille du guide des Thiantacônes a quitté, hier, la Clinique de l’Institut Bergonié de Bordeaux pour être acheminée aux pompes funèbres. D’ailleurs, ses disciples qui ont commencé à rallier Bordeaux depuis que la nouvelle est tombée, s’organisent déjà pour le rapatriement de la dépouille, en relation avec la famille du guide.
IGFM
Cheikh Béthio Thioune était, effectivement dans le coma depuis ce lundi 06 mai 2018, le jour même de sa condamnation. C’est une information du journal « Libération ». C’est dire que le guide des « Thiantacônes » luttait contre la mort, à Bordeaux, à la tombée de la décision du juge, qu’il n’a pas eu l’occasion d’apprécier, regrettent nos confrères, repris par seneweb.

Selon le journal Libération, Saliou Thioune, son fils aîné qui devait se rendre en France pour lui faire part de la décision du juge, n’aura pas non plus, la chance de retrouver vivant, son père. Car c’est alors qu’il faisait sa valise pour se rendre à Bordeaux que la mauvaise nouvelle est tombée.

Selon nos confrères, « Cheikh Béthio a rendu l’âme des suites d’un double cancer du côlon. C’est cela qui était contenu dans le dossier médical communiqué à la Chambre criminelle, mais tout le monde croyait que c’était une ruse. Pourtant, quand Cheikh Béthio partait en France le 18 janvier dernier, pour se soigner, son dossier n’était même pas enrôlé» .

« Le Cheikh que j’ai vu, ne reviendra pas au Sénégal vivant» , confiait une de ses épouses à son chevet et revenue récemment, de France, pendant que son procès se déroulait au Tribunal de Mbour.

Aussi, vu son état de santé, les médecins avaient demandé l’internement de Cheikh Bethio Thioune depuis la fin de l’année 2018. Mais comme le « Magal » est une fête à laquelle il tenait tant, pour rendre « hommage » à son vénéré guide religieux, feu Serigne Saliou Mbacké, Cheikh Bethio Thioune avait reporté son voyage. Il ne se rendra finalement en France que le 18 janvier 2019, avec deux mois de retard sur son rendez-vous médical. « Ce qui a aggravé son cas », certifie Libération.

Et contrairement à ce qui est avancé, au moment de quitter le Sénégal, il n’était pas au courant de l’enrôlement de son dossier. Et c’est de la France qu’il a appris que l’affaire va être jugée courant avril. « Il voulait y assister et laver son honneur devant les Sénégalais, mais ses médecins, vu son état de santé, lui ont opposé un niet catégorique» , confie une autre source, proche de la famille.

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